Je vous propose la lecture de l’ article qui suit, en provenance de doctrinespiritenimes.over-blog.com
Bonne lecture à tous
Jean-Pierre Abel
L’ÂME DE NOS PETITS FRÈRES LES ANIMAUX.
Prince est un chien-loup de race russe. (…)
Andy, le garçon d’écurie, vint me prévenir que le chenil de Prince était vide et qu’on ne trouvait le chien nulle part. Prince n’avait jamais manqué d’une façon semblable à ses habitudes régulières. Andy se montrait donc préoccupé et conseillait d’aller immédiatement à la recherche du chien. Mais voilà paraître Prince qui, en sautant au-dessus de la grille, se dirige vers nos en remuant la queue. Après avoir manifesté sa satisfaction de ne pas avoir été puni, il me prit doucement par la jupe, en me traînant vers la porte. En arrivant là, il se leva sur les jambes de derrières, et, appuyant celles de devant à la porte, il commença à me regarder en aboyant. Comme il avait répété à plusieurs reprises la même scène je compris que le chien désirait qu’on le suivît quelque part. Le garçon d’écurie se décida à le contenter. Il ouvrit donc la porte en appelant Prince, mais celui-ci me prit de nouveau par la jupe, en me faisant comprendre qu’il désirait que je vienne aussi.
Il était neuf heures du soir. Nous nous mîmes en marche tous les trois. Prince suivit la route quelques temps, après quoi il entra dans les champs en courant toujours devant nous. Il s’arrêtait après une cinquantaine de mètres pour nous attendre. C’est ainsi qu’il guida notre marche durant plus de deux milles. Nous arrivâmes enfin à un fossé entouré d’une haie, dans une ouverture de laquelle se trouvait un tas de fougères. Là, le chien s’arrêta, en attendant notre venue et en même temps en nous regardant par-dessus ses épaules, avec une expression de tendresse étrange. Il était évidemment arrivé au but, où devait se trouver quelque chose de mystérieux qu’il désirait nous montrer. Cependant je ne pouvais pas m’expliquer pourquoi il n’avait pas annoncé, en aboyant, notre arrivée. Mais aussitôt sur place, je compris la raison de son silence. Sur les fougères était étendue, profondément endormie, une fillette de trois ans environ ! S’il avait aboyé, il l’aurait effrayée et réveillée.
Maintenant, voici comment on parvint à expliquer le fait étrange d’une fillette abandonnée sous une haie. Elle avait joué toute la journée dans le pré avec un groupe très nombreux d’autres enfants, pendant que les paysans fauchaient l’herbe. Elle s’était ensuite profondément endormie sur ce tas de fougères et les paysans étaient revenus sur leurs charrettes à la ferme sans s’apercevoir que dans cette nuée d’enfants il en manquait un. Je ramenai la fillette à ses parents, qui me remercièrent en pleurant et en me bénissant. Ce geste magnifique de Prince le rendit fameux dans tout le pays.
En attendant, je me demandais, stupéfiée : Comment Prince a-t-il pu découvrir la fillette ? Les circonstances dans lesquelles la découverte a eu lieu montrent bien qu’il ne peut pas s’agir d’un hasard. Je ne pouvais donc pas me rendre compte de la chose. Mais depuis quelques années, il n’en est plus de même. Je sais maintenant, que les chiens – ou du moins certains chiens – sont doués de facultés psychiques et peuvent apercevoir les fantômes de décédés. Selon moi, le soir où Prince est allé à la recherche de la fillette égarée, il a été amené à agir par quelque entité désincarnée qu’il percevait seul, comme il survient dans le cas de personnes douées de facultés de clairvoyance. Cette entité doit avoir guidé le chien jusqu’à la haie où dormait l’enfant. L’intelligence et l’instinct généreux du chien ont fait le reste.
Le pauvre Prince est décédé d’une mort violente et probablement sans souffrir. Andy, le garçon d’écurie, devant aller à la gare du chemin de fer, l’avait pris avec lui pour lui faire une promenade. Prince a été heurté et écrasé par un train qui arrivait. À ce moment-là, je lisais à côté du feu, en regardant par-dessus le livre j’ai vu Prince étendu de toute sa longueur sur le paillasson de la cheminée. Je me suis écrié : « Déjà de retour, Prince ? » Ce disant j’ai tendu la main comme pour le caresser, mais ma main n’a pas rencontré de résistance, le chien avait disparu. Naturellement, j’en ai conclu que j’avais été le jouet de mon imagination, d’une manière étrange. Mais une heure après, Andy arrivait en apportant la triste nouvelle. Lorsque Prince m’est apparu, c’était à peu près le moment où il a été écrasé par le train.
Récit tiré du livre d’Ernest Bozzano : « Les manifestations métapsychiques des animaux »
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