a2zeiss Admin
Messages : 1140 Date d'inscription : 15/09/2014 Age : 40 Localisation : Entre deux mondes
| Sujet: (Texte) "De nobles suicides ?" par Yvonne A Pereira Lun 20 Juil - 18:03 | |
| Question : Une personne qui s'est suicidée pour des motifs nobles souffre-t-elle des mêmes tourments que les autres suicidés ? N'y aura-t-il pas pour elle une miséricorde spéciale ?Réponse :De par tout ce qui a été, jusqu'à aujourd'hui, étudié, appris et observé autour du suicide à la lumière de la doctrine spirite, il ressort que rien, absolument rien, n'autorise à croire qu'il y ait des motifs nobles justifiant le suicide devant les lois de Dieu. Ce que nous savons, c'est que le suicide est une infraction aux lois de Dieu, parmi les plus graves que l'être humain puisse pratiquer devant son Créateur. Les propres esprits des suicidés sont unanimes pour affirmer l'intensité des souffrances qu'ils expérimentent, l'amertume de la situation qui les agite, en conséquence de leur acte inconsidéré. Beaucoup d'entre eux, à l'image du grand écrivain Camilo Castelo Branco qui a averti les hommes en des termes véhéments au travers de la mémorable communication concédée à l'antique médium Fernando de Lacerda, déclarent que la faim, la désillusion, la pauvreté, le déshonneur, la maladie, l'aveuglement, ou tout autre situation des plus angoissantes qui puissent être sur la Terre, est une condition de très loin bien meilleure si on la compare à la condition la meilleure que l'on puisse atteindre au travers de la déviance du suicide.
Durant ma longue pratique médiumnique, j'ai eu à traiter de très nombreux cas d'esprits de suicidés, et chacun d’eux s'est révélé et s'est confessé être extrêmement malheureux outre-tombe, lamentant l'instant où ils ont succombé. Bien évidemment, il n'y a pas de règle générale quant à la situation des suicidés. La situation d’un désincarné, comme celle d'un suicidé, dépendra du type de vie qu'il aura mené sur la Terre, de son caractère personnel, des agissements qu'il aura pratiqué avant de mourir.
Lors d'un suicide violent, comme par exemple, celui occasionné par les roues d'une locomotive, ou de tout autre véhicule, par la chute d'une grande hauteur, par le feu etc..., engendrera nécessairement un traumatisme périsprital et mental bien plus intense et douloureux que pour les autres.
Quoi qu'il en soit, la terrible situation de chacun d'eux s'étendra au travers d'un réseau de complexes désorientants, impliquant de nouvelles réincarnations qui pourront y compris produire des infirmités insolubles, telles que la paralysie et l'épilepsie, des défauts de contrôle du système nerveux, des retards mentaux etc... Un coup de feu dans l'oreille, par exemple, selon les propres informations des esprits de suicidés, pourra parfois entraîner la surdité lors d'une incarnation postérieure ; dans le coeur, entraîner d'indéfinissables infirmités affectant l'organe lui-même, et être ainsi une conséquence qui rendra malheureuse toute une existence, de par les tourments nés d'indispositions et de déséquilibres insolubles.
Toutefois, de telles conséquences ne seront nullement un châtiment envoyé par Dieu au contrevenant mais, l'effet naturel d'une cause en opposition avec les lois de la vie et de la mort, loi de la Création, donc. Et tout ce monceau de maux sera de l'entière responsabilité du suicidé lui-même. Telle n'était aucunement sa destinée prévue par les lois divines. Par contre, il l’a lui-même forgé, comme on peut le voir, en contrevenant aux dites lois. Ceci étant, s'agissant des souffrances précitées, qui sont l'effet naturel d'une cause en opposition avec les lois invariables, tout suicidé devra en supporter les effets, qui suivront leur cours jusqu'à ce que des causes réactionnelles postérieures les annulent.
Dans le cas visé par la question, on peut penser, d'après les enseignements révélés par les esprits, que le suicidé pouvait être sincère en supposant que son suicide était motivé par un noble motif. Les duels étaient également réalisés pour des motifs que les hommes considéraient comme étant honorables et nobles, tout comme les guerres, alors qu'il s'agit tous de manquements graves devant les lois divines. Ce qu'un suicidé supposerait être honorable ou noble, pourrait, en vérité, n'être qu'une conception erronée, un sophisme, auquel il s'est adapté, résultat des préjugés vénérés par les hommes comme étant des principes inébranlables.
L'honneur au sens spirituel s'appuie sur des points bien différents, parce qu'il nous induira, par-dessus tout, au respect des dites lois. Néanmoins, si le suicidé était sincère en jugeant que des motifs honorables l'obligeaient à commettre l'acte, il aura des circonstances atténuantes mais, qui ne seront jamais considérés comme des faits justificatifs, ou permettant d'être exempté de toute responsabilité. Sinon, la raison nous dirait qu'il y aurait alors dérogation aux propres lois de l'harmonieuse Création, ce que l'on ne saurait admettre. Quant à la miséricorde auquel ce contrevenant aurait droit en tant que fils de Dieu, il ne s'agirait certainement pas d'une miséricorde spéciale. La miséricorde de Dieu s'étend non seulement à ce suicidé comme aux autres, sans prédilection ni protectionnisme. Elle se révèle dans le concours soigné des bons esprits qui aideront le coupable à se relever en vue de la réhabilitation due, en lui redonnant courage et espoir, ainsi qu'en l'entourant de toute la charité possible, y compris au travers de la prière, exactement comme on agit sur la Terre en faveur des malades et des personnes qui souffrent auxquels on vient en aide. Le suicidé aura aussi la possibilité de se réhabiliter, par lui-même au travers de réincarnations futures, devant les deux sociétés, terrestre et invisible, qu'il a scandalisé par son geste, et devant les lois de Dieu, la condamnation spirituelle ne l'ayant pas perdu irrémissiblement.
Quoi qu'il en soit, ayant des circonstances atténuantes ou aggravantes, ce dont aucun suicidé ne sera exempt, c'est la réparation de l'acte pratiqué en manquant de respect aux lois de la Création, et une nouvelle existence de l'attendra, dans une condition certainement bien plus précaire que celle qu'il a détruite, mettant à l'épreuve envers lui-même l'honneur spirituel qu'il aura transgressé.
Le suicide est entouré de complexes et de subtilités imprévisibles, encerclé par des situations et des conséquences très délicates, dont le degré et l'intensité varient en fonction des circonstances. Les lois de Dieu sont profondes et sages, requérant de nous autres le meilleur équilibre pour les étudier et les apprendre, sans les modifier selon nos goûts et nos passions.
Ceci étant, il doit être bien clair qu'aucun motif en ce monde ne sera suffisamment honorable pour justifier le suicide devant les lois de Dieu. Le suicidé pourra avoir été sincère en supposant une telle chose, lui accordant des circonstances atténuantes de ce fait. La meilleure chose est en tout cas de suivre les conseils des suicidés eux-mêmes qui dans leur communication médium affirment : « que les hommes supportent tous les maux qui leur arrivent sur la Terre, qu'ils supportent la faim, les désillusions, le déshonneur, les maladies, les malheurs sous quelque aspect que ce soit, tout ce que le monde présente comme une souffrance et un martyr, parce que tout cela sera bien plus préférable à ce que l'on peut atteindre de mieux lorsque l'on s’est laissé aller aux déviances du suicide ». Et eux, les esprits des suicidés, sont réellement les plus légitimes pour traiter du sujet.Yvonne do Amaral Pereira | |
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Ortho
Messages : 31 Date d'inscription : 28/05/2017 Age : 69 Localisation : Nanterre
| Sujet: Re: (Texte) "De nobles suicides ?" par Yvonne A Pereira Ven 10 Mai - 14:49 | |
| Bonjour, et merci pour ce texte ainsi que les autres qui expliquent: les conséquences du suicide,le pourquoi de certaines maladies. Reste que le plus dur est de supporter les souffrances provoquées par certaines maladies...car on ignore d'où cela vient. | |
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