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William Crookes et la médium Florence Cook : Recherches sur les phénomènes Spirites.
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a2zeiss Admin
Messages : 1140 Date d'inscription : 15/09/2014 Age : 40 Localisation : Entre deux mondes
Sujet: William Crookes et la médium Florence Cook : Recherches sur les phénomènes Spirites. Jeu 15 Déc - 17:30
Le récit suivant que nous résumons a été publié par Crookes dans différents journaux spiritualistes en 1874. Si nous laissons constamment la parole au grand chimiste, ce n’est pas par pénurie de documents, car les revues spirites contiennent un grand nombre de ces récits, mais afin que le lecteur soit bien convaincu que les faits cités ont été observés avec toute la méthode et la rigueur que les savants apportent dans leurs recherches minutieuses et précises. En réponse à des accusations de supercherie portées contre le médium, - une jeune fille de quinze ans, nommée Florence Cook, - M. Crookes fit connaître ses travaux, qui. mettent hors de doute la parfaite bonne foi de cette jeune personne.L'esprit Katie King Donnons tout d’abord une idée générale de ces sortes de séances. Les assistants, assis en cercle, forment généralement la chaîne, c’est-à-dire se donnent tous la main. La lumière, très faible, ne permettrait pas de lire, mais elle est cependant suffisante pour que les expérimentateurs se voient les uns les autres. Le médium se trouve le plus souvent dans un cabinet, séparé de la salle de réunion par une tenture ou des rideaux. Parfois le cabinet est remplacé par un angle de la chambre devant lequel on tend un drap. Si c’est le cabinet que l’on adopte, il est bien entendu qu’il ne doit avoir aucune autre issue que la salle dans laquelle se trouvent les assistants. Lorsque le médium est intrancé, au bout d’un temps plus ou moins long, on voit la draperie s’agiter et donner passage à une forme d’homme ou de femme qui vient se promener dans le cercle, causer aux assistants, se faire parfois reconnaître de l’un d’eux, puis retourner auprès du médium et finalement disparaître. Il est bien certain que cette salle spéciale pour le médium, cette semi-obscurité, sont des conditions qui prêtent fortement à une suspicion légitime, étant donnée l’étrangeté des faits produits, mais nous allons voir comment un homme froid et méthodique arrive à satisfaire aux conditions de l’expérience, tout en s’assurant contre toute fraude. écoutons M. Crookes.
Le local
Les expériences ont lieu chez le savant : « Ma bibliothèque servit de cabinet noir ; elle avait une porte à deux battants, qui s’ouvrait sur le laboratoire un des battants fut enlevé de ses gonds, et un rideau fut suspendu à sa place, pour permettre à Katie (l’esprit matérialisé) d’entrer et de sortir facilement... J’ai préparé et disposé ma bibliothèque, ainsi que le cabinet noir, et d’habitude après que Mlle Cook avait dîné et causé avec nous, elle se dirigeait droit au cabinet, et, à sa demande, je fermais à clef la seconde porté, gardant la clef sur moi pendant toute la durée de la séance : alors on baissait le gaz, et on laissait Mlle Cook dans l’obscurité. En entrant dans le cabinet, Mlle Cook s’étendait sur le plancher, la tête sur un coussin, et bientôt elle était en léthargie.
Le médium
Mme P « Durant ces six derniers mois, Mlle Cook a fait chez moi de nombreuses visites, et y est demeurée parfois une semaine entière. Elle n’apportait avec elle qu’un petit sac de nuit, ne fermant pas à clef; pendant le jour, elle était constamment en compagnie de M- Crookes, de moi-même ou de quelque autre membre de ma famille, et ne dormant pas seule, il y a eu manque absolu d’occasion de rien préparer, même d’un caractère moins achevé, qui fut apte à jouer le rôle de Katie King. »
La conviction de M. Crookes sur la sincérité du médium et sur l’impossibilité pour lui de rien simuler de semblable à ce qu’il a constaté, éclate aussi dans les lignes suivantes
« Quelque épreuve que j’aie proposée, elle a accepté de s’y soumettre avec la plus grande bonne volonté ; sa parole est franche et va droit au but, et je n’ai jamais rien vu qui pût en rien ressembler à la plus légère apparence du désir de tromper. Vraiment je ne crois pas qu’elle pût mener une fraude à bonne fin, si elle venait à l’essayer; et, si elle le tentait, elle serait très promptement découverte, car une telle manière de faire est tout à fait étrangère à sa nature. Et, quant à imaginer qu’une innocente écolière de quinze ans ait été capable de concevoir et de mener pendant trois ans une aussi gigantesque imposture que celle-ci, et que pendant ce temps elle se soit soumise à toutes les conditions qu’on a exigées d’elle, qu’elle ait supporté les recherches les plus minutieuses, qu’elle ait voulu être inspectée à n’importe quel moment, soit avant, soit après les séances, qu’elle ait obtenu encore plus de succès dans ma propre maison que chez ses parents, sachant qu’elle y venait expressément pour se soumettre à de rigoureux essais scientifiques, quant à imaginer, dis-je, que la Katie King des trois dernières années est le résultat d’une imposture, cela fait plus de violence à la raison et au bon sens que de croire qu’elle est ce qu’elle affirme elle-même. »