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 Le spiritisme et l'humanisation de la justice - Adilton Pugliese

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MessageSujet: Le spiritisme et l'humanisation de la justice - Adilton Pugliese   Le spiritisme et l'humanisation de la justice - Adilton Pugliese Icon_minitimeMer 1 Avr - 13:40



Le spiritisme et l'humanisation de la justice


« Il est nécessaire de combattre l'injustice plus promptement qu'un incendie ».
Héraclite


En 1891, 22 ans après la désincarnation d'Allan Kardec, le célèbre médecin et scientifique, fondateur de l'anthropologie criminelle, né en Italie à Vérone, le 6 novembre 1835, et désincarné à Turin le 19 octobre 1909, soit il y a un siècle, fit une fascinante expérience qui allait radicalement modifier sa conception de l'homme. Un article de février 2009 du journal Mundo Espirita a rappelé divers épisodes, que nous allons reprendre, de la vie de ce penseur, appelé Cesare Lombroso, l'un des fondateurs du courant positiviste du droit pénal, dont les recherches et les livres, notamment ceux relatifs à l'anthropologie criminelle, ont fait de lui quelqu'un de connu et de mondialement respecté, et pour qui la personnalité morale n'était rien d'autre qu'une sécrétion du cerveau. Et dans ce raisonnement, la mort mettait fin à tout.

En recherchant les causes premières des actes délictueux, il fixa son attention sur la personne du délinquant et conçut sa fameuse théorie du criminel né, également connue sous le nom de théorie Lombrosienne, aujourd'hui encore étudiée dans les facultés de droit et de médecine, et par les titulaires de chaire en médecine légale. Selon le célèbre penseur, le délit est l'inexorable fruit de l'homme incorrigible, révélant ainsi un criminel né, dont l'origine se trouverait dans l'atavisme, dans l'héritage de l'époque sauvage, dans la non évolution des aspects physiques et psychiques. En d'autres termes, certains individus porteraient leur prédestination criminelle inexorablement gravée au sein de leurs formes physionomiques.

Mais en l'an 1891, cédant à l'insistance de son ami le professeur Ercole Chiaia, Lombroso assista à une expérience réalisée grâce à la médium italienne Eusapia Palladino (1854-1918). Il observa alors d'innombrables phénomènes d'effets physiques et admit la réalité de ces manifestations.

Cependant, quelle en fut la conclusion qu'en tira l'éminent savant ? Prisonnier de ses convictions matérialistes, ne pouvant admettre l'existence d'une pensée en l'absence de cerveau, ni la survie de l'esprit après la mort, il en déduisit que lesdits phénomènes étaient générés par les fonctions neurophysiologiques de l'aussi célèbre sensitive, Eusapia, une conclusion à laquelle d'autres savants, chercheurs de l'univers des phénomènes psychiques, sont aussi parvenus.

Plus tard, en 1902, au cours d'une autre session, alors qu’Eusapia était retenue dans une salle, Lombroso s'aperçut qu'émergeait du mur une ombre qui venait dans sa direction. Un frisson parcourut son épiderme. C'est alors qu'il reconnut... sa mère ! Sa mère s'approcha un peu plus et l’étreignit tendrement, lui faisant une bise sur la joue. Il l'embrassa aussi, sentit sa chair, sentit sa chaleur. Bien qu'il était atteint d'une déficience auditive, il l'entendit lui dire : « Cesare, mon fils ! » (1). À partir de ce moment-là, Lombroso se mit à lire tout ce qui avait trait au spiritisme, et écrivit un livre très suggestif :Ricerche sui fenomeni ipnotici e spiritici (2), traduit au Brésil sous le titre Hipnotismo e mediunidade e hipnotismo et spiritismo (3).

Dans cette oeuvre, il réfute sa théorie du criminel né. Ce n'est pas le type physique qui détermine le type psychologique : c'est exactement le contraire.

Interviewé en 1906, il déclara à la revue Luce e ombra : « aucun géant de la pensée et de la force n'aurait pu faire ce que cette petite femme analphabète (se référant à Eusapia) a fait : arracher ma mère de la tombe et me la mettre dans mes bras » (4).

Le 4 janvier 2009, le journal « Estado de São Paulo » publia un long article de l'avocat Miguel Reale Junior, professeur à l’U.S.P., membre de l'académie des lettres de São Paulo, et ancien ministre de la justice, dans lequel l'illustre Maître du droit commente cet épisode de la vie de Lombroso, en faisant le lien avec les enseignements contenus dans le Livre des esprits.

En revenant sur cette fascinante histoire de la vie du célèbre penseur italien, j'en suis venu à penser à quel point il serait merveilleux que tous les magistrats et juristes du Brésil et du monde puissent passer par une telle expérience paranormale, ayant des conséquences éthiques, dès lors qu'ils auraient obtenu la preuve de l'un des fondements du spiritisme : l'immortalité de l'âme, outre ceux de l'existence de Dieu, de la réincarnation, et de la loi de cause à effet.

Le thème de nos commentaires semble suggérer que la justice (au sens de pouvoir judiciaire, l'un des trois pouvoirs d'une république ; ou bien l'ensemble des professionnels et institutions en charge de l'application de la loi dans une société [5]) serait inhumaine. Cela semble aussi être la vision du célèbre écrivain et journaliste, né à Maranhão, Humberto de Campos (1886-1934), qui émane de l'une de ses chroniques rédigée alors qu'il était incarné : « La justice porte une épée à la main, alors qu'il devrait y avoir un coeur à sa place ».

Il faut aussi rappeler que la justice, au travers des divers organes judiciaires, exerce, au-delà de son rôle de contrôle de constitutionnalité, une fonction juridictionnelle, c'est-à-dire l'obligation et la prérogative de mettre fin aux conflits d'intérêts concrets, par le biais du procès, et faisant appliquer ses décisions et sentences, d'après la vision qu’elle a de l'homme et du monde physique.

Selon cette vision de l'être humain, quel est le profil de l’être jugé par une parcelle du pouvoir judiciaire et que les praticiens du droit défendent ou accusent ? Un être sans passé ; un être sans avenir après la mort ; un être résultat d'un héritage génétique, ou encore d'un zygote défectueux, reçu en tant qu'héritage inattendu et irréversible ; un être résultat ou produit d'un milieu ambiant néfaste dans lequel il vit, sans possibilité d'éducation et de survie.

En adoptant une telle compréhension, le pouvoir judiciaire se sent alors à même de décider : si quelqu'un doit ou non mourir par euthanasie ; si quelqu'un doit ou non naître, en autorisant l'avortement, y compris des anencéphales ; s'il existe un délinquant incorrigible ; si quelqu'un doit être puni de la peine de mort ; si la ségrégation au travers des pénitenciers est l'unique moyen de punir le crime (en éloignant le criminel de la société).

Des chercheurs ayant étudié la vie de Jésus ont estimé que le motif de sa crucifixion fut lié à l'entrechoquement de trois droits : le droit judaïque, le droit romain, et le droit messianique. « Vous avez appris qu'il a été dit : oeil pour oeil et dent pour dent. Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre » (Mathieu, 5:38-39). « Vous avez appris qu'il a été dit : tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Et moi, je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Mathieu, 5:43-44). «Combien de fois lui pardonnerai-je ? Jusqu'à sept fois ? Jésus lui dit : je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois» (Mathieu, 18:21-22). Tel était le droit messianique pratiqué par Jésus.

Les praticiens du droit considèrent que le Maître, dans ses prêches, pratiqua divers exercices d'herméneutique juridique, à savoir l'interprétation de la loi, du sens et de la portée des expressions du droit. Il fut plusieurs fois défié en ce sens. Les pharisiens offraient une vision distordue de l'esprit de complaisance présent entre les lignes de la Torah, qui était la codification des lois judaïques, la Bible que Jésus lisait et interprétait. Le Maître effectuait des exercices d'herméneutique juridique des textes sacrés de la Torah, s'engageant à démontrer la véritable finalité de la loi. Lors d'une instructive et mémorable rencontre entre Jésus et les apôtres, le Maître précise : « car je vous le dis : si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, non, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux », comme Mathieu (5:20) l’écrivit dans son évangile.

En lisant ces épisodes d'exercices d'herméneutique juridique de Jésus, je me suis souvenu du célèbre criminaliste italien Cesare Bonasena, le marquis de Beccaria (1738-1794). Dans son célèbre ouvrage « Des délits et des peines », lu par Diderot, Voltaire et d'autres penseurs, il déclare qu'à partir du moment où le juge est plus sévère que la loi, il est injuste ; et que si l'interprétation arbitraire des lois est un mal, il en va de même de leur obscurité dans la mesure où, elles doivent être interprétées (6). L'humanisation de la justice devra donc passer par ce défi de réaliser la véritable herméneutique juridique des textes actuellement en vigueur, tout comme de la façon d'agir des praticiens du droit.

À la question 876, le Livre des esprits enseigne que la véritable justice (les citoyens ont des droits et devoirs identiques) est celle où les lois humaines sont les mêmes pour tous et s'identifient aux lois de Dieu.


Adilton PUGLIESE

Source : Reformador, mai 2010

Traduction : Jean Emmanuel NUNES

Bibliographie :

(1) Mundo Espirita, février 2009,(2) Ed. FEB, (3) Ed. LAKE, (4) Herculano Pires, Mediunidade, EDICEL, p. 38, (5) dictionnaire de l'académie brésilienne de lettres, (6) Cesare B. Beccaria, Des délits et des peines.

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MessageSujet: Re: Le spiritisme et l'humanisation de la justice - Adilton Pugliese   Le spiritisme et l'humanisation de la justice - Adilton Pugliese Icon_minitimeMer 1 Avr - 15:36

N'oublies pas le lien de l'info originale, merci Smile
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MessageSujet: Re: Le spiritisme et l'humanisation de la justice - Adilton Pugliese   Le spiritisme et l'humanisation de la justice - Adilton Pugliese Icon_minitimeMer 1 Avr - 15:42


Ha oui, pardon ! Wink
Merci a2 ... erreur réparée ! I love you
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