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 Le mystère de la douleur

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jean-pierre Abel




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MessageSujet: Le mystère de la douleur   Le mystère de la douleur Icon_minitimeLun 1 Nov - 16:39

Je vous propose la lecture du message suivant : Le mystère de la douleur proposé par doctrinespiritenimes.over-blog.com, le ,1 Novembre 2021 Rédigé par Un spirite Publié dans #Allan Kardec, #Centre Spirite, #Croyance, #Doctrine Spirite, #Médiumnité, #Philosophie Spirite, #Réincarnation, #Science, #Spiritisme
(PS) Les publications que je fais se trouvent également sur le forum https://divulgation-spirite.forumactif.org/ pour la simple raison qu’ils sont disponibles plus facilement et plus longtemps, et peuvent bien sûr être partagé, le but étant d’atteindre le plus grand nombre d’intéressés possible. Si il y a un problème qui m’échappe faites le savoir, d’avance merci.
Paul BODIER Étude documentaire sur le livre L'Esprit consolateur ou nos destinées, Le mystère de la douleur
Le mystère de la douleur

Quelle révélation, madame, dans le récit que vous me faites, à propos des infirmités qui accablent votre vénérable mère ! Cette mère chérie n'est heureuse que quand elle vous sent à son chevet, et vous « faites bonne mine » à la fatigue, à l'insomnie, à la chère infirme, tout en laissant dormir les domestiques. Ah ! Soyez bénie pour la joie que cette confidence me procure. Mais vous allez plus loin : « Pour un coeur qui chante ici-bas, dites-vous, il y en a mille qui soupirent », et votre âme compatissante revient toujours sur ce mystère : « Pourquoi la douleur ? »
Cette question que vous me posez, il y a longtemps que je l'adresse à Dieu : « O mon Dieu, lui disais-je, vous êtes plus que bon, vous êtes la bonté même, puisque vous avez fait le coeur des mères. Pourquoi donc permettez-vous que vos enfants soient ainsi torturés, et que les meilleurs soient souvent ceux qui souffrent le plus ? » Et j'ai entendu, au fond de mon âme, une voix me répondre : « parce que je vous aime ».
La douleur s'explique, en effet, par ce principe qui affirme tout à la fois la bonté de Dieu et la grandeur de l'homme : nous sommes tous faits pour le bonheur, et le bonheur, pour être parfait doit être la récompense de nos libres efforts. La vie, dans ses évolutions n'est que la manifestation de plus en plus complète de l'esprit. Plus l'esprit monte, plus la vie devient intense, plus la sensibilité se développe et avec elle la souffrance. La douleur est un enfantement. Supprimer la douleur, c'eût été limité la sensation, et entraver l'épanouissement de la vie, qui est précisément le but de la vie. Le mal n'étant qu'une « privation » stimule le désir, et le désir, en stimulant nos efforts, nous fait avancer vers le bonheur.
On raconte qu'un enfant chargea un jour sur son épaule un beau cygne endormi, et se traînait pliant sous le fardeau. Soudain le bel oiseau ouvre les yeux, étend les ailes, et emporte l'enfant dans les cieux ! Nous sommes cet enfant, et ce beau cygne aux blanches ailes est le charmant emblème de nos douleurs.
Oh ! Oui, nous souffrons, dans notre corps et dans notre âme, du contact des hommes et des choses, mais nous sommes à peu près toujours les premiers artisans des malheurs dont nous nous plaignons. Nous sommes « insensés » à force d'être montés en grade dans la hiérarchie des êtres, et si la douleur s'avise de nous épargner, nous la cherchons, nous la créons. Aveugles ou indifférents quand il s'agit de nous baisser pour amasser les parcelles de bonheur dont la providence a « sablé » notre chemin, nous sommes ingénieux à sonder les petites mares où nous risquons de trouver un petit déboire. Tantôt nous nous plaignons de la vie qui ne suffit pas à notre coeur, et tantôt nous nous plaignons de notre coeur qui ne suffit pas à la vie.
Faut-il nous en étonner ? Non, cette folie nous prouve que nous sommes, dans ce bas monde, comme des voyageurs difficiles qui se trouvent couchés dans un lit trop étroit ; et Dieu permet qu'il en soit ainsi, afin que nous nous hâtions avec plus d'ardeur vers les parvis sacrés où nous trouverons la joie dans le repos.
Si nous souffrons de nos désirs, nous souffrons bien plus encore de nos passions. Creusez à la racine des maux qui nous désolent, et vous verrez que la plupart proviennent de quelque loi violée, de quelque devoir méconnu. « L'homme ne meurt pas, il se tue ». La vie, pour beaucoup, est un festin où ils ne savent s'asseoir que pour se rendre malades. Pour comble de malheur, quand nos passions veulent s'assouvir, elles rencontrent d'autres passions qui leur font concurrence et leur barrent le chemin. L'orgueil se heurte contre l'orgueil, la luxure contre la luxure, l'égoïsme contre l'égoïsme. De là des conflits qui finissent par le sang ou les pleurs. Et ces
chocs sont d'autant plus fréquents parmi nous, que l'humanité terrestre est moins avancée dans la voie qui conduit à Sion.
Dieu pourrait, sans aucun doute, prévenir tous ces maux, mais en bouleversant la grande harmonie de son oeuvre, et en portant atteinte à notre libre arbitre qui fait notre grandeur. S'il nous ménage la lutte, c'est pour nous ménager la joie de vaincre et s'il permet que nous souffrions de la défaite, c'est pour mieux nous faire sentir l'importance de la victoire.
La mort, en séparant ceux qui s'aiment, vous le savez mieux que moi, est la source la plus féconde des inconsolables douleurs. On pleure d'autant plus ceux qui s'en vont, qu'ils étaient plus aimables, c'est-à-dire plus mûrs pour un monde meilleur. Quand le soleil disparaît à l'horizon, pour nous laisser dans la nuit, nous ne songeons pas que c'est pour s'en aller éclairer et féconder un autre hémisphère. Il en est ainsi de la mort qui frappe autour de nous un être aimé.
Nous ne réfléchissons pas qu'en dérobant à notre terre une âme charmante, elle prépare une parure nouvelle à une autre sphère, et que cette âme, affranchie de nos infirmités, aurait le droit de nous crier : Si vous m'aimez, pourquoi vous affliger ainsi de mon bonheur ?
N'avez-vous pas été frappée, madame, d'un phénomène étonnant ? A mesure qu'on descend l'échelle des âmes, le rire augmente avec la joie vulgaire et la gaieté banale. A mesure qu'on la monte, au contraire, on rencontre la joie profonde, mais une joie toute prête à pleurer, une belle mélancolie comme celle du Sauveur au moment où il contemplait, du haut de la colline, son ingrate Jérusalem ; ou celle des coeurs généreux qui assistent aux humiliations de ceux qu'ils aiment.
Avez-vous contemplé la chaîne des Alpes des sommets du Jura ? Eh bien, cette chaîne splendide, cette guirlande de pics neigeux qui émergent au-dessus des plaines, des lacs, des collines, représente à mes yeux la guirlande plus belle des âmes pures, héroïques, inspirées, qui ont paré, qui parent encore la terre.
Ces pics éclatants de blancheur qui se baignent dans l'azur et s'empourprent aux feux du couchant, après avoir senti leurs flancs labourés par les éclats de la foudre, nous font songer avec admiration aux anges terrestres dont l'existence n'a été qu'une aspiration sereine vers le beau, vers le mieux, parmi les déchaînements de toutes les tempêtes, bien au-dessus des boues, des brumes et des bruits de la vallée. Au milieu de ces pics, formant le noeud central de la chaîne, apparaît comme un géant, parmi les géants, le superbe mont Blanc ! La grandeur dominant les grandeurs, la pureté régnant sur les puretés, Jésus Christ le roi des vierges et des martyrs.
Plus on monte, plus on est heureux et plus on souffre, tandis que les âmes vulgaires sont fermées aux grandes joies comme aux grandes souffrances. La nature, pour elles, n'a aucune poésie, et ne les dispose ni à l'enthousiasme, ni à la tristesse. Peu sensibles à un affront, elles ont aussi peu de reconnaissance pour un bon procédé. L'amour lui-même les trouve impropres à l'extase comme au désespoir6. Les âmes élevées, au contraire, sont susceptibles de ressentir les joies les plus exquises et les douleurs les plus poignantes. Un procédé délicat, un mot du coeur les ravit, mais aussi un manque d'égards, un sourire malveillant les froisse. Une fleur, un insecte les intéresse, une feuille qui tombe les fait rêver, une cloche qui tinte les dispose à pleurer. La nature, avec ses merveilles, n'est que le cadre borné de leurs sentiments, où l'écho docile de leurs impressions. Au lieu de recevoir son empreinte, elles semblent lui donner ses tons et ses couleurs. Ainsi, cette jeune femme trouvera que les arbustes couverts de givre, sont ravissants, parce qu'elle les contemple suspendue au bras de l'homme fort et bon qu'elle adore. Cette jeune veuve, au contraire, trouvera que la nature est bien triste, même au mois de mai, parce qu'elle est seule, seule avec ses crêpes, ses larmes et ses souvenirs.
Pour les âmes délicates et hautes, aimer c'est être ravi ou navré. C'est connaître par expérience le ciel ou l'enfer, parfois l'un et l'autre, c'est être inquiet dans l'extase, ou se pâmer dans un sanglot.
Si vous montez d'un degré pour arriver aux hautes crêtes, vous trouverez les saints, les vrais saints. Ah ! Ceux-ci souffrent, non plus de leurs propres douleurs, ils sont assez grands pour les oublier, mais des douleurs de l'humanité, j'allais dire des douleurs de Dieu. Ils ont faim et soif de la justice, et ils voient régner l'iniquité. Ils savent, ils sentent mieux que nous combien Dieu mérite d'être aimé, et ils voient qu'il est méconnu, parce qu'il reste encore le grand « Inconnu ». Ils rêvent la fusion des coeurs par la charité, et ils entendent partout la haine souffler la guerre. Ils voudraient voir le genre humain monter avec ardeur vers les radieux sommets qu'ils contemplent, mais ils voient avec stupeur que le moindre pas en avant demande des siècles d'efforts et coûte des flots de sang. Ils endurent de nos jours, un autre martyre : celui de voir ceux qu'ils voudraient appeler leurs guides vénérés, regarder sans cesse en arrière, comme certains damnés du Dante, et jeter l'anathème aux âmes qui regardent l'aurore, au lieu de regarder le couchant.
Ceux-là ne savent plus rire ; un trop profond abîme sépare encore le monde qu'ils voient du monde qu'ils entrevoient. Si leur coeur était moins plein de mansuétude, ils prendraient la Terre en horreur et la vie en dégoût. Mais non, ils surmontent leurs nausées pour accomplir leur mission secourable. Ils élèvent la voix pour crier à leurs frères d'en bas, à leurs frères qui s'attardent dans leur orgies nocturnes : « Cherchez avant tout le royaume de Dieu et sa justice, le reste vous sera donné par surcroît. » Et voyant que leur voix se perd dans le vide ou dans le bruit, ils se retournent vers le Père, comme le Christ sur la croix. Ils offrent à l'éternelle justice, pour qu'elle consente à hâter son règne ici-bas, toutes leurs larmes, toutes leurs immolations volontaires. Ils lui disent : Père saint et infiniment miséricordieux, n'attendez pas, pour les sauver, qu'ils vous le demandent. S'ils s'obstinent à rester dans le malheur en restant dans le mal, c'est à force d'être aveugles. « Pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font ! »
Oh ! Oui, monter c'est souffrir, et cette loi résout peut-être le problème qui préoccupe à un si haut point votre âme sensible, celui de la souffrance des animaux.
Parmi ceux-ci, les plus éprouvés sont sans contredit les plus parfaits, ceux qui sont le mieux ralliés à l'homme, tels que le boeuf, l'éléphant, le cheval, et surtout cet incomparable compagnon qui s'appelle le « chien ».
Comme vous, j'éprouve pour ces créatures une vive sympathie et une pitié profonde. Mais comment expliquer leurs souffrances ? Impossible d'invoquer ici la « chute originelle ». D'un autre côté, je craindrais de vous scandaliser en invoquant le système de Darwin, pour vous montrer dans ces nobles animaux des candidats ou et des aspirants à l'humanité ». Je me résigne donc à supposer que ces chers alliés de l'homme recevront un jour le salaire de leurs souffrances terrestres en devenant, dans une sphère supérieure, les auxiliaires plus intelligents et plus heureux d'une humanité plus avancée. Ils monteront en grade comme le garçon de ferme qui finit par devenir le valet de chambre et un peu le confident d'un bon prince7.
Un jour, madame, nous aurons la clef de ce grand mystère, et en attendant nous avons pour nous encourager, cet oracle infaillible du Sauveur : « Bienheureux ceux qui souffrent, car ils seront consolés. »
O douleur ! Si je suis ta proie, je suis aussi ton amant. Sans le mal, saurions nous le prix du bien ? Sans la nuit pourrions-nous contempler les étoiles ? La joie s'achète par le sacrifice, et la
privation seule donne à la jouissance toute sa saveur. D'ailleurs, qu'importe l'hiver quand on sait que le printemps va renaître ?
Qu'importent les aspérités du chemin, quand nous avons pour nous charmer, les cantiques de cette enchanteresse qui s'appelle l'Espérance ! L’Espérance qui sait franchir toutes les portes, même celle qui mène à la « cité des pleurs ! » l'Espérance qui nous dit, en nous montrant la voûte constellée : Voilà le paradis !
Non pas le paradis fermé dont saint Pierre a les clefs, mais le paradis infini, qui reste ouvert à tous les hommes de bonne volonté.
Si belles que soient les lignes qui précèdent, je dois vous avouer que je suis obligé de formuler quelques réserves au sujet de la théorie mise en avant par l'auteur de « l'Esprit Consolateur ».
A l'exemple de beaucoup de théologiens de la vieille école, il affirme que nous souffrons parce que Dieu nous aime.
Une pareille manière de voir, ne saurait être conforme à la justice de Dieu et une telle affirmation est due à une erreur d'interprétation.
Nous souffrons non pas parce que Dieu nous aime, mais tout simplement parce que nos maux proviennent de la dualité de l'esprit et de la matière. Tant que nous ne serons pas parvenus à faire prédominer celui-là sur celle-ci, nous serons obligés de subir les chocs continuels qui proviennent de cette dualité et Dieu qui assiste à nos luttes continuelles ne peut que nous dispenser ses forces généreuses et puissantes pour hâter notre ascension vers Lui et notre triomphe définitif sur la matière.
La douleur ne peut donc exister que temporairement par suite de notre état d'infériorité.
Cessons de dire que Dieu multiplie nos épreuves parce qu'il nous aime, mais proclamons que Dieu nous aime parce nous nous efforçons de monter vers sa Lumière.
En doublant les étapes nous devons nous attendre à voir doubler les difficultés dont nous devons triompher.
Lorsque nous serons suffisamment évolués, la douleur disparaîtra comme s'évanouit la nuit devant la pure lumière de l'aurore radieuse et ensoleillée.
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