Bonjour tout le monde,
Je vous propose la lecture de l’article suivant : APRÈS LA MORT paru dans doctrinespiritenimes.over-blog.com le 29 Septembre 2020 Rédigé par Un spirite Publié dans #Allan Kardec, #Centre Spirite, #Croyance, #Doctrine Spirite, #Médiumnité, #Philosophie Spirite, #Réincarnation, #Science, #Spiritisme
Bonne Lecture
Jean-Pierre
Vous rendez-vous compte bien exactement, humains, mes frères, des jugements qui sont portés sur vous lorsque par la mort on vous croit hors de portée de la voix ?
S’il me fallait ce soir vous faire l’analyse de ce qui a été dit aujourd’hui, seulement des morts de cette année, je ne vous dis pas que vous seriez étonnés, mais j’affirme que je vous ferais une telle peur que bien vite vous me prieriez de me taire.
C’est que l’homme, pour son semblable, est un juge sévère ; l’égalité suivant le mérite, la réelle justice, n’existent que devant Dieu ; à ses pieds seulement, les épis fauchés sont jugés à leur véritable valeur.
Du reste, si l’esprit acquiert par sa mort, une connaissance plus grande de ce qui l’entoure, il ne se débarrasse pas par le fait même de son passage à une autre vie de tous les sentiments humains ; aussi, cette confraternité de la tombe dont il est tant parlé ne s’établit-elle pas toujours de suite. La tombe hélas, ne donne pas les vertus ; et ce n’est que l’esprit relativement avancé qui possède la jouissance de ce sentiment si doux qui fait l’homme grand en même temps que bon. Aussi, ne vous étonnez donc pas trop, si je vous dis que souvent dans vos cimetières, nous voyons des esprits ayant possédé sur la terre, la fortune, regarder d’un oeil complaisant leurs caveaux sculptés et passer en se détournant près de la fosse commune !
Ceci vous prouve que la vie de l’esprit n’est point interrompue par la mort du corps, puisqu’il ne se modifie, même dans l’erraticité, qu’après un long travail sur lui-même.
L’amour fraternel est une vertu encore rare à trouver sur la terre et le dégagement de la matière ne suffit pas pour le comprendre, aussi voyons-nous ici souvent les rôles intervertis ; tel homme dont les vertus sont inscrites en lettres dorées sur le marbre d’un mausolée peut avoir bien besoin de prières ; tel misérable, au contraire, jeté dans un coin de cimetière, oublié, délaissé, inconnu, pourrait offrir un solide appui, l’appui du mérite, à son brillant voisin.
Pour vous, spirites, tâchez, si vous voulez vous éviter dans l’autre vie bien des sujets de peine, si vous voulez trouver autour de vous beaucoup d’amis, de pratiquer cette charité ardente que nous vous prêchons tous les jours ; envoyez à toute douleur une pensée d’affection, à toute blessure un baume, embrassez dans le même sentiment fraternel. Tout ! Tout ce qui pleure, tout ce qui souffre, tout ce qui cherche et poussez-le à Dieu ! Dieu lui donnera ce qui lui manque : la foi, la paix, l’apaisement, la lumière, la force, la douceur et l’espoir !
Balzac.