SÉPARATION DE L’ÂME DU CORPS PAR LA DÉSINCARNATION, ALLAN KARDEC. Le Livre des Esprits
13 Octobre 2019 , Rédigé par Un Spirite
La séparation entre l’âme et le corps n’est pas généralement douloureuse. Le corps souffre souvent plus pendant la vie qu'au moment de la mort : l'âme n'y est pour rien. Les souffrances que l'on éprouve quelquefois au moment de la mort sont une jouissance pour l'Esprit, qui voit arriver le terme de son exil. (1) La mort étant un phénomène biologique naturel, lorsqu’il se produit un défaut général du système, l’âme se libère de son corps. (2) Le corps, étant exclusivement matériel, subit les vicissitudes de la matière. Après avoir fonctionné quelque temps, il se désorganise et se décompose ; le principe vital [qui animait les organes du corps], ne trouvant plus d'élément à son activité, s'éteint et le corps meurt. L'Esprit, pour qui le corps privé de vie est désormais sans utilité, le quitte, comme on quitte une maison en ruine ou un habit hors de service. (3)
Le phénomène de la désincarnation est l’opposé de celui de l’incarnation. Ainsi, lorsque (…) l'Esprit doit s'incarner dans un corps humain en voie de formation, un lien fluidique, qui n'est autre qu'une expansion de son périsprit, le rattache au germe vers lequel il se trouve attiré par une force irrésistible dès le moment de la conception. […] Sous l'influence du principe vital matériel du germe, le périsprit, qui possède certaines propriétés de la matière, s'unit, molécule à molécule, avec le corps qui se forme : d'où l'on peut dire que l'Esprit, par l'intermédiaire de son périsprit, prend en quelque sorte racine dans ce germe, comme une plante dans la terre. […] Par un effet contraire, cette union du périsprit et de la matière charnelle, qui s'était accomplie sous l'influence du principe vital du germe, quand ce principe cesse d'agir par suite de la désorganisation du corps, l'union, qui n'était maintenue que par une force agissante, cesse quand cette force cesse d'agir ; alors le périsprit se dégage, molécule à molécule, comme il s'était uni, et l'Esprit est rendu à la liberté. Ainsi, ce n'est pas le départ de l'Esprit qui cause la mort du corps, mais la mort du corps qui cause le départ de l'Esprit. (4) Ainsi, pendant la réincarnation, […] l'Esprit tient au corps par son enveloppe semi-matérielle ou périsprit ; la mort est la destruction du corps seul et non de cette seconde enveloppe qui se sépare du corps, quand cesse en celui-ci la vie organique. (5)