Je vous propose la lecture d’un extrait du livre 3 LA GENESE LES MIRACLES ET LES PREDICTIONS SELON LE SPIRITISME, D4ALLAN KARDEC, en provenance de doctrinespiritenimes.over-blog.com
2 Août 2020 , Rédigé par Un spirite Publié dans #Centre spirite, #Croyance, #Doctrine Spirite, #Spiritisme
Bonne lecture Jean-Pierre
38.- Sans la préexistence de l'âme, la doctrine du pêché originel n'est pas seulement inconciliable avec la justice de Dieu, qui rendrait tous les hommes responsables de la faute d'un seul : elle serait un non-sens, et d'autant moins justifiable que, suivant cette doctrine, l'âme n'existait pas à l'époque où l'on prétend faire remonter sa responsabilité. Avec la préexistence, l'homme apporte en renaissant le germe de ses imperfections, des défauts dont il ne s'est pas corrigé, et qui se traduisent par ses instincts natifs, ses propensions à tel ou tel vice. C'est là son véritable péché originel, dont il subit tout naturellement les conséquences, mais avec cette différence capitale qu'il porte la peine de ses propres fautes, et non celle de la faute d’un autre ; et cette autre différence, à la fois consolante, encourageante et souverainement équitable, que chaque existence lui offre les moyens de se racheter par la réparation, et de progresser, soit en se dépouillant de quelque imperfection, soit en acquérant de nouvelles connaissances, et cela jusqu'à ce qu'étant suffisamment purifié, il n'ait plus besoin de la vie corporelle, et puisse vivre exclusivement de la vie spirituelle, éternelle et bienheureuse.
Par la même raison, celui qui a progressé moralement apporte, en renaissant, des qualités natives, comme celui qui a progressé intellectuellement apporte des idées innées ; il est identifié avec le bien ; il le pratique sans efforts, sans calcul et, pour ainsi dire, sans y penser. Celui qui est obligé de combattre ses mauvaises tendances en est encore à la lutte : le premier a déjà vaincu, le second est en train de vaincre. Il y a donc vertu originelle, comme il y a savoir originel, et péché ou mieux vice originel.
39.- Le Spiritisme expérimental a étudié les propriétés des fluides spirituels et leur action sur la matière. Il a démontré l'existence du périsprit, soupçonné dès l'antiquité, et désigné par saint Paul sous le nom de Corps spirituel, c'est-à-dire de corps fluidique de l'âme après la destruction du corps tangible. On sait aujourd'hui que cette enveloppe est inséparable de l'âme ; qu'elle est un des éléments constitutifs de l'être humain ; qu'elle est le véhicule de transmission de la pensée, et que, pendant la vie du corps, elle sert de lien entre l'Esprit et la matière. Le périsprit joue un rôle si important dans l'organisme et dans une foule d'affections, qu'il se lie à la physiologie aussi bien qu'à la psychologie.
40.- L'étude des propriétés du périsprit, des fluides spirituels et des attributs physiologiques de l'âme, ouvre de nouveaux horizons à la science, et donne la clef d'une foule de phénomènes incompris jusqu'alors faute de connaître la loi qui les régit ; phénomènes niés par le matérialisme, parce qu'ils se rattachent à la spiritualité, qualifiés par d'autres de miracles ou de sortilèges, selon les croyances. Tels sont, entre autres, les phénomènes de la double vue, de la vue à distance, du somnambulisme naturel et artificiel, des effets psychiques de la catalepsie et de la léthargie, de la prescience, des pressentiments, des apparitions, des transfigurations, de la transmission de pensée, de la fascination, des guérisons instantanées, des obsessions et possessions, etc.. En démontrant que ces phénomènes reposent sur des lois aussi naturelles que les phénomènes électriques, et les conditions normales dans lesquelles ils peuvent se reproduire, le Spiritisme détruit l'empire du merveilleux et du surnaturel, et par suite la source de la plupart des superstitions. S'il fait croire à la possibilité de certaines choses regardées par quelques-uns comme chimériques, il empêche de croire à beaucoup d'autres dont il démontre l'impossibilité et l'irrationalité.
41.- Le Spiritisme, bien loin de nier ou de détruire l'Evangile, vient au contraire confirmer, expliquer et développer, par les nouvelles lois de nature qu'il révèle, tout ce qu'a dit et fait le Christ ; il porte la lumière sur les points obscurs de son enseignement, de telle sorte que ceux pour qui certaines parties de l'Évangile étaient inintelligibles, ou semblaient inadmissibles, les comprennent sans peine à l'aide du Spiritisme, et les admettent ; ils en voient mieux la portée, et peuvent faire la part de la réalité et de l'allégorie ; le Christ leur paraît plus grand : ce n'est plus simplement un philosophe, c'est un Messie divin.
42.- Si l'on considère, en outre, la puissance moralisatrice du Spiritisme par le but qu'il assigne à toutes les actions de la vie, par les conséquences du bien et du mal qu'il fait toucher du doigt ; la force morale, le courage, les consolations qu'il donne dans les afflictions par une inaltérable confiance en l'avenir, par la pensée d'avoir près de soi les êtres que l'on a aimés, l'assurance de les revoir, la possibilité de s'entretenir avec eux, enfin par la certitude que de tout ce que l'on fait, de tout ce que l'on acquiert en intelligence, en science, en moralité, jusqu'à la dernière heure de la vie, rien n'est perdu, que tout profite à l'avancement, on reconnaît que le Spiritisme réalise toutes les promesses du Christ à l'égard du Consolateur annoncé.
Or, comme c'est l'Esprit de Vérité qui préside au grand mouvement de la régénération, la promesse de son avènement se trouve de même réalisée, car, par le fait, c'est lui qui est le véritable Consolateur2.
43.- Si, à ces résultats, on ajoute la rapidité inouïe de la propagation du Spiritisme, malgré tout ce qu'on a fait pour l'abattre, on ne peut disconvenir que sa venue ne soit providentielle, puisqu'il triomphe de toutes les forces et de toutes les mauvaises volontés humaines. La facilité avec laquelle il est accepté par un si grand nombre, et cela sans contrainte, sans autres moyens que la puissance de l'idée, prouve qu'il répond à un besoin, celui de croire à quelque chose, après le vide creusé par l'incrédulité, et que, par conséquent, il est venu en son temps.
44.- Les affligés sont en grand nombre ; il n'est donc pas surprenant que tant de gens accueillent une doctrine qui console, de préférence aux doctrines qui désespèrent, car c'est aux déshérités, plus qu'aux heureux du monde, que s'adresse le Spiritisme. Le malade voit venir le médecin avec plus de joie que celui qui se porte bien ; or les affligés sont des malades, et le Consolateur est le médecin. Vous qui combattez le Spiritisme, si vous voulez qu'on le quitte pour vous suivre, donnez donc plus et mieux que lui ; guérissez plus sûrement les blessures de l'âme. Donnez plus de consolations, plus de satisfactions du coeur, des espérances plus légitimes, des certitudes plus grandes ; faites de l'avenir un tableau plus rationnel, plus séduisant ; mais ne pensez pas l'emporter, vous, avec la perspective du néant ; vous avec l'alternative des flammes de l'enfer ou de la béate et inutile contemplation perpétuelle.
45.- La première révélation était personnifiée dans Moïse, la seconde dans le Christ, la troisième ne l'est dans aucun individu. Les deux premières sont individuelles, la troisième est collective ; c'est là un caractère essentiel d'une grande importance. Elle est collective en ce sens, qu'elle n'a été faite par privilège à personne ; que personne, par conséquent, ne peut s'en dire le prophète exclusif. Elle a été faite simultanément sur toute la terre, à des millions de personnes, de tous âges et de toutes conditions, depuis le plus bas jusqu'au plus haut de l'échelle, selon cette prédiction rapportée par l'auteur des Actes des apôtres : « Dans les derniers temps, dit le Seigneur, je répandrai de mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront ; vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. » (Actes, ch. II, v. 17, 18). Elle n'est sortie d'aucun culte spécial, afin de servir un jour à tous de point de ralliement3.
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