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 Passage tiré du livre de Madame MOREAU lumière et Vérité

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jean-pierre Abel




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MessageSujet: Passage tiré du livre de Madame MOREAU lumière et Vérité   Passage tiré du livre de Madame MOREAU lumière et Vérité Icon_minitimeLun 22 Juil - 6:49

Bonjour à tous je vous propose la lecture suivante : en provenance de doctrinespiritenimes.over-blog.com. Passage tiré du livre de Madame Alexandre MOEAU – LUMIERE ET VERITE

Bonne lecture
Jean-Pierre Abel

Le Spiritisme d’après l’Evangile et les Pères de l’Eglise
Il est des esprits religieux que la seule pensée d’une innovation, ou de ce qui leur semble tel, trouble jusque dans leurs plus intimes profondeurs. C’est spécialement pour ces natures timorées que nous écrivons ce chapitre.
Le clergé romain, en particulier, a eu l’art indéniable d’appliquer aux dogmes qu’il a établis la croyance sans examen, et d’élever comme un drapeau la fidélité à cette croyance. Il a su ainsi exalter l’âme de ses adeptes jusqu’à l’enthousiasme passionné pour les objets de son culte, quels qu’ils soient, et tels qu’ils lui sont présentés ; le résultat de cette exaltation est une haine active et intolérante pour tout ce qui ne pense et ne prie pas avec eux.
Nous ne nous étendrons pas sur les ravages, que peut causer cette haine : l’Inquisition en est une preuve assez sanglante, pour que nous n’ayons pas besoin de chercher ailleurs.
Nous nous attacherons seulement aux âmes timides qui, tout en voulant marcher dans la route du bien, redoutent qu’un changement quelconque les conduise dans la mauvaise voie, à ces âmes qui, se renfermant dans leurs dogmes étroits, refusent tout examen en dehors de ces dogmes.
Nous avons entendu dire à quelques femmes élevées comme nous dans la religion catholique : « Pourquoi changer notre croyance ? Ne nous sommes-nous pas contentées de celle qui, jusqu’ici, a bercé nos premières années ? »
Et ces pauvres femmes refusent catégoriquement tout examen.
Ô mes Soeurs en humanité ! ne refusez pas de voir la lumière, de connaître la Vérité, en vous enfermant sans raison dans un culte puéril, si loin de la pensée de son fondateur !
Ne faites pas abstraction des meilleurs dons que Dieu vous a faits : l’intelligence et le coeur.
Refuser l’examen, c’est agir avec l’obstination d’un enfant qui, s’en tenant à ce qu’il connaît, à ce qu’il voit, à ce qui fait ses délices du moment, refuse de connaître, de regarder ce que son père lui montre de nouveau, pour son bonheur ou son instruction. C’est refuser « d’allumer sa lampe pour voir l’Epoux qui vient », comme dans la Parabole de l’Evangile ; c’est repousser l’invitation au festin sous un prétexte futile ; c’est, de même que dans le Cantique des Cantiques, « ne pas vouloir se lever pour aller ouvrir au Bien-Aimé, qui vient, couvert de rosée, le coeur plein d’amour, frapper à votre porte ».
Qui donc refusera d’échanger son vêtement usé pour un vêtement neuf ? Qui s’obstinera à marcher dans le chemin obscur quand la lumière inonde le chemin offert ? Qui fermera volontairement les yeux, pour ne pas apercevoir le ciel et les radieuses étoiles ?
Venez, filles de Jérusalem, voici le Bien-Aimé, voici le souffle de Dieu qui passe. Tout s’éclaire du rayon qui vient des hauteurs du ciel, rayon émané du Christ Lui-même.
« Le caractère essentiel de la révélation divine est celui de l’éternelle vérité. Toute révélation entachée d’erreurs ou sujette au changement ne peut émaner de Dieu19. »
Le Spiritisme, dit Allan Kardec, nous ayant fait connaître le monde invisible qui nous entoure, et au milieu duquel nous vivions sans nous en douter, les lois qui le régissent, ses rapports avec le monde visible, la nature et l’état des êtres qui l’habitent, et, par suite, la destinée de l’homme après la mort, c’est une véritable révélation, dans l’acception scientifique de ce mot.
Par sa nature, elle tient de la révélation divine et de la révélation scientifique.
Comme moyen d’élaboration, le Spiritisme procède exactement de la même manière que les sciences positives, c’est-à-dire qu’il applique la méthode expérimentale. Le Spiritisme est une science d’observation et non un produit de l’imagination.

Le Spiritisme et la Science se complètent l’un par l’autre : la Science sans le Spiritisme se trouve dans l’impuissance d’expliquer certains phénomènes par les seules lois de la matière ; le Spiritisme sans la Science, manquerait d’appui et de contrôle »
Moïse, comme prophète, a révélé aux hommes la connaissance d’un Dieu unique, souverain maître et Créateur de toutes choses. Comme homme, il a été le régénérateur du peuple par lequel cette foi, en s’épurant, devait un jour se répandre sur la terre. Le Christ, prenant de l’ancienne loi ce qui est éternel et divin, et rejetant ce qui n’était que transitoire, purement disciplinaire et de conception humaine, ajoute la révélation de la vie future dont Moïse n’avait point parlé, celles des peines et des récompenses qui attendent l’homme après la mort.
La partie la plus importante de la révélation du Christ, en ce sens qu’elle est la source première, la pierre angulaire de la Doctrine, c’est le point de vue tout nouveau sous lequel il fait envisager la Divinité. Ce n’est plus le Dieu jaloux, vindicatif de Moïse, le Dieu cruel et impitoyable qui arrose la terre de sang humain, qui ordonne le massacre et l’extermination des peuples, sans excepter les femmes, les enfants, les vieillards ; qui châtie ceux qui épargnent les victimes ; ce n’est plus le Dieu injuste qui punit tout un peuple pour la faute de son chef, qui frappe les enfants pour la faute de leur ce père ; mais un Dieu clément, souverainement juste et bon, plein de mansuétude et de miséricorde, qui pardonne au pécheur repentant et rend à chacun selon ses oeuvres.
Toute la doctrine du Christ est fondée sur le caractère qu’il attribue à la Divinité : « Aimez, dit-il, Dieu par-dessus toutes choses, et votre prochain comme vous-même ; c’est là toute la loi et les prophètes, il n’y en a point d’autre. » Sur cette croyance seule, il a pu asseoir le principe de l’égalité des hommes devant Dieu, de la fraternité universelle.
Cependant le Christ ajoute : « Beaucoup des choses que je vous dis, vous ne pouvez encore les comprendre, et j’en aurais beaucoup à vous dire que vous ne comprendriez pas ; c’est pourquoi je vous parle en paraboles ; mais plus tard, je vous enverrai le Consolateur, l’Esprit de vérité, qui rétablira toutes choses et vous les expliquera toutes. » (Jean, ch. XIV, Matthieu Ch. XVII).
« Quand cet Esprit de vérité sera venu, il vous enseignera toute vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à ce venir. » (Jean, XVI).
Qui donc est ce consolateur, cet esprit de vérité qui doit expliquer toutes choses ? L’Eglise affirme que ce consolateur est le Saint-Esprit, troisième personne de la Sainte Trinité, qui s’est répandu en langues de feu sur les apôtres assemblés au Cénacle, après la mort de Jésus. Mais il y a à cela deux objections, dont la première est celle-ci : La doctrine du Christ nous révèle un seul Dieu, créateur et père. La notion de la Trinité, qui n’a nullement été enseignée par Jésus, découle d’une légende hindoue qui fait de Brahma le dieu suprême, et raconte l’incarnation de Vishnou, fils de Brahma, né dans une fleur de lotus. Shiva est la troisième personne de cette Trinité. L’Eglise a trouvé bon de s’approprier ce dogme de la religion hindoue : faire de Jésus-Christ un dieu égal au Créateur éternel, c’était établir son autorité dans la suite des temps, en l’appuyant sur Dieu même ; mais la légende de la Trinité est une figure ; et la divinité du Christ est une conception des hommes. Rejetée par trois conciles, elle est adoptée par le Concile de Nicée, en 325, où les évêques du IVe siècle proclament le Fils consubstantiel à son Père et Dieu comme lui, et condamnent à l’exil le Pape Libère et les évêques Ariens qui refusaient d’admettre la divinité du Christ. La seconde objection est celle-ci : le mot Saint ajouté au mot Esprit ne se trouve pas dans les textes primitifs, et il a même été ajouté longtemps après, dans les nombreux remaniements qui ont été faits de la Bible et des Evangiles 20

Il peut donc être établi dès maintenant que Dieu est unique, absolu et indivisible, pensée que Jésus appuie de ces paroles : « Mon père est plus grand que moi », « Pourquoi m’appelez-vous bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul » (Luc. XVIII, 19). « Vous cherchez à me tuer, moi qui suis un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai apprise de Dieu ! (Jean, VIII), « Que dit-on du Fils de l’homme ? » (Matthieu XVI, 13-14. Marc, VIII, 28).
L’avènement du Spiritisme, ou esprit consolateur prédit par Jésus, se lit clairement dans cette prédiction rapportée dans les Actes des Apôtres : « Dans les derniers temps, dit le Seigneur, je répandrai de mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront ; vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards auront des songes » (Actes ch. II, V. 17,18).
N’est-ce pas la médiumnité qui est ainsi annoncée ? Or, qu’est-ce que la médiumnité ? La médiumnité, ce sont les facultés données à un homme pour servir d’intermédiaire entre les désincarnés qui veulent se révéler, et les incarnés auxquels ils veulent se révéler. Nous passerons en revue, au chapitre de l’expérimentation, les différents genres de médiumnités.
Voici maintenant une des vérités les plus difficiles à admettre par ceux qui ne veulent pas réfléchir : c’est la doctrine des réincarnations successives jusqu’à ce que l’épreuve imposée à l’âme ait élevé celle-ci à la complète purification. Cette doctrine, cependant, est non seulement celle des spirites, mais des spiritualistes et de tous les penseurs qui se sont posé le problème de la Destinée humaine ; parmi les membres du clergé même, elle a eu et aura toujours des partisans. Cherchons donc les preuves de cette doctrine dans les preuves de la succession des Incarnations.
Elles sont tout entières dans ce passage de l’Evangile : Jésus, s’adressant à Nicodème, lui dit : « Personne ne peut entrer dans le royaume de Dieu s’il ne naît de nouveau. Nicodème objecte : « Comment un homme devenu vieux peut-il renaître ? » Jésus lui répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis : Si un homme ne renaît de l’eau et de l’esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit. Ne vous étonnez pas de ce que je vous ai dit, qu’il faut que vous naissiez de nouveau », Nicodème objecte : « Comment cela peut-il se faire ? ». « Quoi ! Lui répond Jésus, vous êtes maître en Israël et vous ignorez ces choses ? » (Jean, ch. III).
Or, ces mots : renaître de l’eau et de l’esprit, ont été interprétés dans le sens du Baptême chrétien, qui efface le péché par l’ablution ; mais pour leur interprétation véridique, il faut savoir ceci : c’est que, dans la Kabbale des Hébreux, l’Eau, c’est la matière première ou cosmique, le Symbole de la nature matérielle, de même que l’Esprit est celui de la nature intellectuelle. Ces mots signifient donc absolument : renaître avec son corps et son âme, et, dès le commencement, ils ont été compris ainsi.
Cette interpellation, dit Allan Kardec, est d’ailleurs justifiée par ces autres paroles : Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit. Jésus fait ici une distinction positive entre l’esprit et le corps. Ce qui est né de la chair est chair, indique clairement que le corps seul procède du corps, et que l’esprit est indépendant du corps.
Autres paroles à l’appui de la réincarnation : Jésus, s’adressant à la foule, parle en ces termes de saint Jean-Baptiste : « Qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ! Oui, je vous le déclare, et plus qu’un prophète. Et si vous voulez comprendre, il est Elie lui-même qui doit venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende » (Matthieu XI).
Plus tard, après la mort de saint Jean, Jésus dit encore :
« Elie devait venir et rétablir toutes choses. Mais je vous le dis : Elie est déjà venu ; ils ne l’ont pas connu et ils lui ont fait ce qu’ils ont voulu. Alors ses disciples comprirent qu’il parlait de Jean-Baptiste. » (Matthieu XVII).
Une autre preuve que l’on croyait en ce temps-là aux réincarnations successives d’une âme, c’est que les disciples répondent à Jésus, qui leur demande ce qu’on dit du Fils de l’homme : « Les uns disent : « c’est Jean-Baptiste » ; les autres : « Elie » ; les autres : « Jérémie ou quelqu’un des prophètes » (Matthieu XVI, Marc, VIII). Et Jésus ne détruit pas cette opinion.

Enfin, comment expliqueriez-vous, sans cette doctrine des réincarnations, la justice de Dieu qui n’aurait accordé à l’homme qu’une vie pour progresser et arriver à la perfection, et qui aurait, sur ce monde, créé tant d’inégalités sous le rapport de l’intelligence, de la fortune, de la longueur de la vie même ? Une existence d’enfant ou celle d’un criminel, auraient-elles les mêmes mérites que la longue vie d’un sage ou d’un souffrant ? A quel point d’ignorance arriveraient dans l’Au-delà le plus grand nombre des esprits ! A toutes ces questions faisons la même réponse : la justice de Dieu est infaillible et infinie. Il veut ses enfants réintégrés en lui au même degré de régénération morale ; et la loi de l’évolution est, pour les âmes humaines, la seule possibilité d’arriver à ce même degré de perfection. Cette loi justifie ces paroles de Jésus : « Dieu ne veut pas qu’un de ces petits périsse ».
Les premiers chrétiens admettaient la réincarnation ; il en fut ainsi jusque vers le IVe siècle de l’ère du Christ. Origène a soutenu cette doctrine.
Ecoutons Léon Denis : « Dans son livre célèbre Des principes, Origène développe les puissants arguments qui montrent dans la préexistence et la survivance des âmes en d’autres corps, dans la succession des vies, en un mot, le correctif nécessaire à l’inégalité apparente des conditions humaines, une compensation au mal physique comme au mal moral qui semblent régner sur le monde, si l’on n’admet qu’une seule existence terrestre pour chaque âme.
La pluralité des existences de l’âme n’a jamais été tranchée par les Conciles. Elle reste ouverte aux résolutions de l’Eglise dans l’avenir, et c’est là un point qu’il importe d’établir21. »
« Saint Clément d’Alexandrie et saint Grégoire de Nysse s’expriment dans le même sens. Ce dernier expose que l’âme immortelle doit être guérie et purifiée, et si elle ne l’a pas été dans sa vie terrestre, la guérison s’opère dans les vies futures et subséquentes22. »
Ainsi que la loi de la pluralité des existences, celle de la pluralité des mondes se trouve dans l’Evangile ; Jésus s’exprime ainsi : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père. Je m’en vais préparer le lieu, et après que je m’en serai allé et que je vous aurai préparé le lieu, je reviendrai et je vous retirerai à moi » (Jean, XVI).
Nous l’avons déjà démontré au chapitre de l’astronomie : serait-il possible qu’un Dieu ait peuplé l’immensité sans bornes d’une infinité de soleils et de planètes présentant des conditions de vie et d’habitabilité analogues aux nôtres, si ces systèmes planétaires devaient poursuivre une course solitaire dans l’espace, tandis que notre misérable grain de poussière devrait seul être habité ?
La croyance naïve qui faisait du firmament le plafond où se balançaient les étoiles, lampes destinées à éclairer notre terre, n’est plus et saurait subsister devant les découvertes du télescope. Au-delà des espaces que peut embrasser notre vue, il est encore des mondes, et toujours des mondes, et cet univers est sans bornes. C’est donc une incompréhensible naïveté de soutenir que, seule, la terre est habitée, ou même, de repousser la réflexion qui nous vient de ce fait, parce que l’Eglise romaine a défendu aux chrétiens l’usage de leur raison.
De la pluralité de ces mondes habités à la pensée toute naturelle que, parmi leur nombre illimité, il en est de plus privilégiés en ce qui concerne les conditions de la vie, il n’y a qu’un pas. Les humanités, tout en ayant un type commun, peuvent avoir des différences essentielles dans leur manière d’être et de vivre et c’est là ce qui constituerait les différentes conditions d’habitabilité. Cette vérité est renfermée dans ces mots du Christ : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. » La maison du Père, c’est l’Univers que Dieu remplit ; les demeures différentes, ce sont les globes sans nombre qui composent cet Univers.

Origène dit, à propos de ces paroles de Jésus : « Le Seigneur fait allusion aux stations différentes que les âmes doivent occuper, après qu’elles ont été dépouillées de leurs corps actuels, et qu’elles en ont été revêtu de nouveaux.
Et maintenant, n’admettez-vous pas, ne pourrez-vous admettre que ces deux humanités, composées des Esprits désincarnés et des Esprits enfermés dans la chair, qui, toutes deux, peuplent l’Univers, dans l’espace et sur les mondes, se rencontrent, se pénètrent, s’aident mutuellement dans leurs progrès vers le Parfait et le Divin ?
Voici des preuves à l’appui de cette assertion : Lisez dans l’Evangile l’apparition de Moïse et d’Elie aux côtés de Jésus, sur le Mont Thabor : « En même temps, ils (les disciples) virent paraître Moïse et Elie qui s’entretenaient avec Lui » (Matth. XVI).
Après sa mort, Jésus apparaît à ses disciples, Madeleine le voit près d’elle, dans le jardin du sépulcre, au surlendemain du supplice, et Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Et encore ceci : « Ne me touche point ; mais va à mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » A. Emmaüs, il entre, les portes étaient fermées, et il se tint au milieu d’eux et dit : « Paix soit avec vous » (Jean, XV).
Et saint Paul écrit, s’appuyant sur la vérité de ces apparitions : « Si Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine » (Ier Epître aux Corinthiens).
Il n’y a point-là de miracle, ainsi que l’affirme l’Eglise. Le miracle serait une dérogation aux lois immuables établies par Dieu ; il n’y a là qu’un fait qui s’est reproduit dans tous les temps, dans tous les pays ; un fait qui a été constaté à toutes les époques et par tous les peuples, à quelque degré d’avancement qu’ils se soient trouvés : le fait de l’apparition d’un être désincarné.
Saint Paul a vu le Christ lui apparaître sur la route de Damas, et c’est cette vision qui détermine l’adhésion du grand Apôtre à la foi chrétienne.
Nous puiserons ici quelques citations dans les ouvrages de Léon Denis :
« La communication des chrétiens avec les Esprits des morts était chose si commune dans les premiers siècles, que des instructions précises circulaient parmi eux sur ce sujet.
Hermas, disciple des apôtres, le même que saint Paul fait saluer de sa part, dans son Epître aux Romains (XVI, 14), indique dans son livre du Pasteur les moyens de distinguer entre les bons et les mauvais esprits. »
La révélation des Esprits se poursuivit longtemps après la période apostolique. Durant les IIe et IIIe siècles, les chrétiens s’adressaient directement aux âmes des morts, pour décider les points de doctrine.
Saint Grégoire, le thaumaturge, évêque de Néo-Césarée, déclare avoir reçu de Jean l’Evangéliste, dans une vision, le symbole de la foi prêché par lui à son Eglise.
Origène, ce sage que saint Jérôme considérait comme le grand maître de l’Eglise, après les apôtres, parle souvent, dans ses oeuvres, des manifestations des morts.
Dans la controverse avec Celse, il dit : Je ne doute pas que Celse se moque de moi ; mais les railleries ne m’empêcheront pas de dire que beaucoup de personnes ont embrassé le Christianisme comme malgré elles, leur coeur ayant été tellement changé soudain par quelque Esprit, soit par une apparition, soit dans un songe, qu’au lieu de l’aversion qu’elles avaient pour notre foi, elles l’ont aimée jusqu’à mourir pour elle. Je prends Dieu à témoin de la vérité de ce que je dis ; il sait que je ne veux pas rendre recommandable la Doctrine de Jésus-Christ par des histoires fabuleuses, mais par la vérité des faits incontestables23.
Le célèbre évêque d’Hippone, saint Augustin, n’est pas moins affirmatif. Dans ses lettres, il mentionne des apparitions de défunts, allant et venant dans leur demeure accoutumée, faisant des prédictions que les événements réalisent24.

Dans son traité De cura pro Morts, il parle en ces termes des manifestations des morts : Les Esprits des morts peuvent être envoyés aux vivants ; ils peuvent leur dévoiler l’avenir qu’eux-mêmes ont appris, soit par d’autres Esprits, soit par les Anges, soit par une révélation divine (De cura pro Morts, Edition bénédictine).
Il parle des manifestations occultes et ajoute : Pourquoi ne pas attribuer ces opérations aux Esprits des défunts et ne pas croire que la divine Providence fait un bon usage de tout pour instruire les hommes, les consoler, les épouvanter (De cura pro Morts).
Dans sa Cité de Dieu, au sujet du corps lucide, éthéré, aromal qui est le périsprit des spirites, il parle des opérations théurgiques qui le rendent propre à communiquer avec les Esprits et les Anges, et à recevoir des visions.
Saint Clément d’Alexandrie, saint Grégoire de Nysse, dans son Discours Catéchétique, saint Jérôme lui-même dans sa controverse fameuse, avec Vigilantius le Gaulois, se prononcent dans le même sens.
Saint Thomas d’Aquin, l’Ange de l’Ecole, nous dit l’abbé Poussin, professeur au séminaire de Nice, dans son ouvrage : Le Spiritisme devant l’Eglise (1866), saint Thomas d’Aquin communiquait avec les habitants de l’autre monde, avec des morts qui lui apprenaient l’état des âmes auxquelles il s’intéressait, avec des saints qui le réconfortaient et lui ouvraient les trésors de la science divine25.
Ce sont encore les voix de Jeanne d’Arc, ce sont les génies familiers du Tasse et de Jérôme Cardan, les phénomènes macabres du Moyen Âge produits par les Esprits d’ordre inférieur, les convulsionnaires de saint Médard, puis les petits prophètes inspirés des Cévennes ; Swedenborg et son école ; mille autres faits forment une chaîne ininterrompue qui, depuis les manifestations de la plus haute antiquité, nous amènent au Spiritualisme moderne.
Et enfin, à une époque récente, au sein de l’Eglise quelques penseurs scrutaient encore le problème de l’invisible. Sous le titre du Discernement des Esprits, le Cardinal Bona, ce Fénelon de l’Italie, consacrait un ouvrage à l’étude des différentes catégories d’Esprits qui peuvent se manifester aux hommes : On a sujet de s’étonner, dit-il, qu’il se soit pu trouver des hommes de bon sens qui aient osé nier tout à fait les apparitions et les communications des âmes avec les vivants, ou les attribuer à une imagination trompée, ou bien à l’art des démons.
Même au sein du clergé, il y eut toujours des partisans cachés de ces idées de réhabilitation par l’épreuve, de successions de vies et de communications avec l’invisible. De nos jours, nous savons que des prêtres tiennent ce langage : « Nous sommes avec vous les spiritualistes, nous voyons comme vous, nous pensons comme vous ; vos raisonnements ainsi que vos espérances sont les nôtres. Mais nous sommes enrégimentés dans une armée qui ne nous pardonnera pas nos opinions, si elle les connaît. Et si nous la quittons pour pactiser ouvertement avec vous, quel sera notre gagne-pain, n’ayant aucun titre pour arriver à un emploi public, ni aucun métier qui nous permet de subvenir à nos besoins ? »
Seuls parmi eux, les riches et les puissants osèrent élever la voix. Il y a un demi-siècle (1843), M. de Montal, évêque de Chartres, parlait en ces termes, dans son mandement, de la préexistence et des réincarnations : « Puisqu’il n’est pas défendu de croire à la préexistence des âmes, qui peut savoir ce qui a pu se passer dans le lointain des âges entre des Intelligences. »
Le Père Lacordaire écrivait, le 20 juin 1853, à Mme Swetchine, à propos des tables tournantes : Peut-être aussi, par cette divulgation, Dieu veut-il proportionner le développement des forces spirituelles au développement des forces matérielles, afin que l’homme n’oublie pas, on présence des merveilles de la mécanique, qu’il y a deux mondes inclus l’un dans l’autre, le monde des corps et le monde des Esprits.

Le Père P. Lebrun, de l’Oratoire, dans son ouvrage intitulé Histoire des Pratiques superstitieuses, t. VI, p. 358, s’exprime ainsi : Les âmes qui jouissent de la béatitude éternelle, toutes abîmées dans la contemplation de la gloire de Dieu, ne laissent pas de s’intéresser encore à ce qui regarde les hommes dont elles ont éprouvé les misères ; et comme elles sont parvenues au bonheur des anges, tous les écrivains sacrés leur attribuent le privilège de pouvoir, sous des corps aériens, se rendre visibles à leurs frères qui sont encore sur la terre, pour les consoler et leur apprendre les volontés divines.
L’Abbé Mazoureau écrivait à Allan Kardec : Montrez à l’homme qu’il est immortel. Rien ne peut mieux vous seconder dans cette noble tâche que la constatation des Esprits d’Outre-tombe et leurs manifestations. Par-là seulement, vous viendrez en aide à la religion, en combattant à ses côtés le combat de Dieu.
Ainsi, d’un côté, dans l’Eglise Catholique, on condamne le Spiritisme comme contraire aux lois de Dieu et de l’Eglise, et de l’autre, on le considère comme un auxiliaire de la religion, et on le qualifie de Combat de Dieu.
Il en est de même au sein des Eglises protestantes. Beaucoup de pasteurs, et non des moins éminents, viennent au Spiritisme sans détours. On peut lire à ce sujet l’opinion émise par le pasteur Bénezeck de Montauban, dans ses Causeries de 1892.
A Londres, le révérend Harweis prêchait naguère la doctrine des Morts dans l’église de Marylebone, et invitait ses auditeurs à passer dans la sacristie, après ses sermons, pour examiner des photographies d’Esprits.
Plus récemment encore, dans l’église Saint-Jacques, le même orateur prêchait sur les tendances du Spiritualisme moderne, et concluait en disant que les faits spirites sont en parfaite concordance avec le mécanisme général et les théories de la religion chrétienne26.
J’ai découvert, écrit M. Savage, pasteur de l’Eglise unitaire de Boston, des faits qui prouvent que le moi ne meurt pas, et qu’après ce que nous appelons la mort, il est capable, dans certaines conditions, d’entrer encore en communication avec nous.
Le révérend J. Page Hops, dans une réunion de pasteurs, à Manchester, affirmait la communion des Esprits dans le visible et l’invisible, et proposait la fondation d’une Eglise dont les voix seraient les messages d’en haut27.
Dans un article de Pontefract Express, du 29 janvier 1898, le Révérend G. Ware, ministre de l’Eglise méthodiste, parle longuement des Actes des Apôtres. Il engage les chrétiens à faire une étude approfondie de ce livre, au point de vue des faits innombrables et merveilleux qu’il relate et qui ne sont autres que des phénomènes spirites. Il fait remarquer qu’au début de l’établissement du Christianisme, deux classes de coopérateurs se trouvent constamment en contact : ce sont les esprits désincarnés et les incarnés. Le Révérend Ware mentionne successivement les deux hommes vêtus de blanc qui, lorsque Jésus eut disparu aux yeux de ses disciples, vinrent converser avec eux et leur donner des Instructions ; la réunion dans la chambre haute, avec les phénomènes de lumière, de bruits, d’influences contrôlant les assistants, et leur dictant des discours en langues qui leur étaient inconnues, etc… ; les cures merveilleuses opérées par les premiers chrétiens ; la délivrance de la prison de Saint-Pierre ; à l’ébranlement de la maison dans laquelle se tenait une réunion de prières ; l’envoi de Philippe à l’eunuque et son enlèvement par une force occulte ; Cornélius averti par un esprit, et la vision de Pierre à son sujet ; les merveilleuses manifestations qui, de persécuteur et assassin, firent de Paul un apôtre des plus zélés ; les extases et les dons remarquables qui prouvèrent que cet apôtre était l’instrument de pouvoirs invisibles ; enfin, tous les phénomènes extraordinaires qui accompagnèrent la prédication des disciples, après que les langues de feu eussent été répandues sur leurs têtes, et l’ardente ferveur communiquée aux premiers chrétiens par ces phénomènes, qui, tous, se reproduisent actuellement dans les séances spirites28.


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