Je vous propose la lecture du message suivant ÉVOCATION D'UN ESPRIT SOUFFRANT proposé par doctrinespiritenimes.over-blog.com, le 27 Mai , Rédigé par Un spirite Publié dans #Allan Kardec, #Centre Spirite, #Croyance, #Doctrine Spirite, #Médiumnité, #Philosophie Spirite, #Réincarnation, #Science, #Spiritisme
PREMIÈRE COMMUNICATION : ÉVOCATION D'UN ESPRIT SOUFFRANT
(L'Esprit trace d'abord des lignes, des barres, des caractères indéchiffrables en conduisant la main d'une façon fébrile.) Moi. – Qui es-tu ? L'ESPRIT. – Que t'importe ? Moi. – Cela m'importe parce que je désire savoir comment arriver à t'être utile et à te soulager, car je vois par ta réponse même que tu es un Esprit souffrant. L'ESPRIT. – Je voudrais bien savoir, moi, à quoi tu pourrais m'être utile ? Moi. – A te rendre moins malheureux. L'ESPRIT. – Tu te moques de moi. Voyons, tu as la prétention d'arriver à me rendre moins malheureux ? Moi. – Seul, non ; avec ton concours, Oui. L'ESPRIT. – Si tu as cette prétention, j'ai celle de ne point être l'objet de tes moqueries. Adieu. Moi. – Ecoute un instant. Trouves-tu que j'aie l'air de vouloir me moquer de toi ? L'ESPRIT. – Je conviens que non. Moi. – Lis dans ma pensée ; y vois-tu l'intention de te tromper ? L'ESPRIT. – Non. Moi. – Admets-tu enfin que tout incarné que je suis, je puis savoir des choses que tu ne connais pas ? L'ESPRIT. – Je l'admets, si cela peut te faire plaisir. Moi. – Alors tu dois me croire, car du moment où tu reconnais que je n'ai ni intérêt à te tromper, ni la volonté de te tromper ; du moment où tu reconnais que je puis savoir des choses que tu ignores, tu dois ajouter foi à mes paroles. L'ESPRIT. – Je n'ai rien à répondre : c'est vrai. Moi. – Qu'es-tu ? L'ESPRIT. – Il est inutile que tu me demandes mon nom, je ne te le dirai pas ; qu'il te suffise de savoir que je suis un Esprit souffrant, un maudit ! Moi. – Dieu ne maudit pas ; il bénit et pardonne. L'ESPRIT. – Dieu bénit, non ; Dieu pardonne, non, car je souffre et je suis condamné à souffrir toujours. Toujours ! quel mot ! Moi. – Sais-tu quel anniversaire nous célébrons aujourd'hui sur la terre L'ESPRIT. – Que m'importe votre terre ! Je souffre. Moi. – Etais-tu incarné dans notre monde ? L'ESPRIT. – Oui, mais qu'est-ce que cela te fait ? Moi. – Alors tu dois te rappeler de ce jour que l'on nomme le vendredi saint. L'ESPRIT. — Oui… le vendredi saint !... quand j'étais enfant... je me souviens. Moi. – Si tu le veux, ce jour-là Dieu va te pardonner. L'ESPRIT. – Me pardonner ! Toujours le même mot ! Pourquoi m'en poursuis-tu ? Ne vois-tu pas que tu augmentes mon désespoir en me parlant de pardon. Parler de pardon à un maudit ! Moi. – Maudit, tu ne l'es pas ; et la preuve c'est que si tu veux suivre mes conseils, tu vas instantanément ressentir l'effet de la miséricorde de Dieu, et, comme conséquence, une amélioration dans ta situation présente. L'ESPRIT. – Je ne sais ce que tu veux dire. Moi. – C'est bien simple : faire ce que je te dirai. Ecoute : c'est aujourd'hui l'anniversaire de la mort de Jésus ; j'ai voulu le célébrer à ma manière. J'ai prié Dieu de m'envoyer un Esprit à soulager ; tu es venu. Je ne veux pas que tu me quittes avant d'avoir obtenu les effets de la miséricorde de Dieu. L'ESPRIT. – Jure-moi que tu ne veux pas me tromper et je ferai ce que tu me diras. Moi. – Je te le jure devant Dieu. L'ESPRIT. – Je te crois alors, car Dieu punit sévèrement ceux qui blasphèment. J'en sais quelque chose, moi ! Moi. – Prête-moi toute ton attention : Tu as été incarné. Pourquoi ? pour te mettre à même de réparer une faute que tu avais commise. Cette faute tu ne l'as pas réparée, tu es rentré dans la vie spirite avec ta dette, et alors Dieu t'a imposé une souffrance. Pourquoi encore ? Pour t'inciter à te repentir et à lui donner ainsi le droit de te pardonner. Si tu veux que Dieu te pardonne, il te faut deux choses : d'abord demander pardon. Mais cela ne suffit pas : il faut que tu accompagnes cette demande de pardon de l'expression de ton repentir. Plus il sera grand, plus par cela même la réparation sera grande et par conséquent plus sera grand lui-même le pardon qui descendra sur toi. L'ESPRIT. – J'entends, mais je n'ose te croire. Je vois bien que tu n'as pas l'intention de me tromper..., mais si tu te trompais ! Moi. – Conviens au moins que ce que je te demande est bien peu de chose en présence du résultat à obtenir. L'ESPRIT. – Oui, mais je m'effraye de t'entendre parler de pardon et d'espoir. Moi. – Pourquoi donc ? L'ESPRIT. – Parce que le désespoir est encore plus cruel quand on a espéré. Moi. – Voyons, je te le répète, crois-moi. Je n'ai pas l'intention de te tromper, je n'y ai aucun intérêt, enfin je ne te veux que du bien. L'ESPRIT. – Je te... Non, je ne te crois pas, c'est impossible ! ne me parle plus d'espoir. Dieu ne peut me pardonner. Je t'en supplie, laisse-moi. Moi. – Je ne te laisserai que dans une situation meilleure. Je t'ai fait serment devant Dieu que tout ce que je te disais était la vérité. Ce serment je te le renouvelle. L'ESPRIT. – Voyons, que veux-tu que je fasse ? Moi. – Que tu implores ton pardon et qu'en même temps tu exprimes à Dieu un vrai, un absolu repentir. L'ESPRIT. – Je t'obéis. Mais si tu m'as trompé, sois maudit, toi à qui je devrai l'augmentation de mes souffrances. Moi. – Mais si je ne t'ai pas trompé ; si je t'ai dit la vérité ! L'ESPRIT. – Ah ! alors.... mais non, c'est impossible ! Moi. – Je te mets en demeure de remplir la promesse que tu m'as faite. Allons ! confiance ! c'est à ton père, à ton créateur que tu vas t'adresser. Moi, je vais prier pour toi et avec toi. L'ESPRIT. – Je la tiendrai. Je suis prêt ; je vais implorer mon pardon et exprimer mon repentir. (Arrêt de la main.) Je me réveille . Je me sens dans une situation différente, j'éprouve un je sais 44 quoi dont je ne me rends pas compte… je tremble. Moi. – Pourquoi ? L'ESPRIT. – Je crains de rentrer dans mon sommeil... Que m'arrive-t-il donc ? Moi. – Je ne sais puisque tu ne me le dis pas ; mais je crois voir par tes paroles que Dieu t'a exaucé. Tu lui as demandé pardon, tu lui as exprimé ton repentir et en échange il t'a envoyé une atténuation de souffrances. L'ESPRIT. – Je me reconnais... je commence à voir... je me sens presque heureux... J'espère ! Moi. – Ai-je tenu ma promesse ? L'ESPRIT. – Si tu l'as tenue ! Mon ami, mon bienfaiteur, pardonne-moi, je t'en prie, d'avoir douté de toi. Moi. – Ce n'est pas de moi que tu as douté, c'est de la bonté de Dieu. L'ESPRIT. – Je suis... (plus rien, arrêt absolu). 14 avril 1865
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